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Poèmes véridiques

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crée le : 20240902- mis à jour le : 20240902- généré le: 20240902_234723

1.Le point de vue de la conscience

Du point de vue de la science védique de la Conscience ( cf document essai  ), "je" ne suis qu'un "point de vue" de la Conscience.

La conception par mon esprit et le ressenti par mon coeur de cette vérité ultime plonge ma conscience dans un émerveillement sans limite.

Je crois que c'est ce que Krishna dans ses dernières paroles, appelle : "le lien de l'être".

Il dit : "Tous m'ont rejoint par le lien de l'être.

Le point de vue particulier que je nomme " moi", très identifié à la matérialité qui n'est qu'un autre point de vue de la Conscience, possède ainsi un accés privilégié à sa Source.

la Source des points de vue de la Conscience qui n'est autre que la Conscience elle-même dans son aspect silencieux le plus intériorisé.

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2.Fascination

La vie est courte et mystérieuse. Toute activité conduisant à éloigner de cette idée est dangereuse pour l'homme.

Tout dans la vie est un grand mystère, la plus insignifiante des perceptions, des pensées d'un être humain, devrait le conduire inévitablement à contempler le mystère inhérent à la vie. L'existence de l'univers de ces milliards de galaxies grandioses, n'est ni plus, ni moins mystérieuse qu'une poussière qui vole dans un rayon de lumière.

La perception, l'existence de "moi" qui perçoit est si fascinante que mon esprit devrait être immergé en permanence dans cette contemplation unique.

Il semble pourtant impossible de décrire ainsi un sentiment si précieux pour l'homme. Le sentiment de la relativité de son existence, et de l'absolu qui se laisse ainsi concevoir, comme l'attention peut-être portée sur un dessin en noir et blanc, sur la forme blanche ou sur la forme noire, selon l'état de perception de celui qui regarde.

3.Murmures

Le soleil brûle mon esprit, mon coeur et mon corps.

Il ne reste que des cendres vibrantes qui murmurent.

Elles sont l'or de ma boue illuminée par la lumière solaire, fondues dans le chaudron alchimique du divin.

Ce qu'il reste à brûler n'est que la promesse de nouveaux feux de joie.

Il y a ce désir de partager cela sans savoir si c'est possible.

Chacun suit sa route merveilleuse de la boue vers l'or.

L'âme tel un or trempé dans le feu originel du forgeron cosmique.

Lame lancée dans l'immensité spatio-temporelle de la création avec pour mission de voir, entendre et exprimer sa beauté.

L'âme du se perdre, se recouvrir d'un voile de plus en plus épais.

Un voile de boue rouillée. Oui, l'or se transforme en fer pour pouvoir rouiller, c'est l'alchimie inversée de la création de la matière. De l'âme tier comme le dit Patrick Burensteinas.

l'âme séparée en trois morceaux qui une fois séparés, vivent l'obscurité.

la physique nous enseigne que la lumière peut créer l'obscurité, on appelle cela "interférence destructrice" ou créer une lumière plus intense : "interférence constructive.

L'obscurité est l'anti-feu alchimique qui nous à plongé dans l'ignorance de notre non-être.

C'est cela le mystère: comment l'être devient non-être pour continuer d'être éternellement sa propre nature.

C'est le mystère de l'auto-amplification de l'être en lui-même auquel nous, les âmes individualisées et séparées du grand être, participons.

Nous sommes les démiurges de la Création et nous nous accomplissons pour sa gloire.

L'âme ainsi recouverte de sa boue, subit tout ce qu'elle doit subir.

Notre souffrance est le salaire de la gloire, nous l'avons forcément voulu sinon nous serions des anges. Nous avons eu l'intention de ce point de vue particulier.

Et maintenant nous sommes là, écrasé, échoué sur la terre.

Mais nous ne sommes pas abandonnés. Le flux de la vie qui est le souffle du divin, brûle en nous quelque part, très profondément conservant la flamme de l'or pur de notre source.

C'est à nous qui sommes à la périphérie de l'être, à la frontière entre l'être et le non être qu'il revient la gloire d'étendre et de perpétuer le mystère de l'incréé.

Et cela se fait naturellement, magiquement, mystérieusement.

C'est le miracle permanent.

Nous sommes.

Ecoutez ce murmure.

4.Le cosmotien

La vie est un mystère total, incommensurable et définitif.

Si cette phrase résonne en vous et fait résonner votre être, si vous en ressentez profondement l'expression, vous comprenez alors qu'il n'est pas nécessaire de continuer à lire ce qui suis car il n'y a rien de plus à apprendre ou comprendre, si tant est qu'il y ait quelque chose à apprendre.

Dans "Conversation avec Dieu" de Donald Neale Walsh, Dieu dit trés clairement que nous n'avons rien à apprendre, que nous avons juste à réaliser ce que nous sommes vraiment. C'est là qu'est l'origine de toute expression, c'est là que l'on peut, peut-être, localiser l'expression la plus condensée du mystère qu'est la vie. Ce mystère dont nous sommes l'expression, l'incarnation, l'évidence.

Nous sommes peut-être là en train de d'écrire ou de lire ce texte et d'éprouver une tension ou une joie suivant que nous avons l'intuition de ce qui est exprimé ou que nous le réalisons.

Le réaliser signifie reconnaître que c'est le réel. En avoir l'intuition à travers une tension de l'esprit n'en est pas trés éloigné et nous donne justement la distance qu'il y a entre la réalisation et le désir de la réalisation.
On peut reconnaître logiquement et peut-être douloureusement que cela est déjà réalisé puisque nous sommes là. N'est ce pas suffisant ?

Que peux-t-on vouloir de plus ? Que peux-t-on vouloir en définitive ?

Que sont les richesses, le savoir, le pouvoir, les plaisirs devant cette simple reconnaissance de ce qui est là, de ce qu'est la vie, le mystère total et définitif que nous sommes.

Qui sommes nous ? Nous sommes tout simplement! Il n'y a rien à rajouter.

Ici la conscience fait une pause, réalise l'instant, s'apaise. La tension disparaît dans l'émerveillement, la souffrance se fond dans la joie, la gratitude, l'amour pur, sans limite ni condition.

Nous sommes. Nous sommes la somme de tout, du Tout. Nous existons et n'avons pas à croire que nous sommes autre chose que cela. Pourquoi croire que nous sommes limités alors que nous percevons l'infini.

"Le fils de l'immortalité n'a pas à être mortel", dit la sagesse védique.

Alors le mental identifié avec son cortège de revendication (et la liste peut avoir toutes les longueurs possibles, du moins il nous le fait croire) se présente et commence à nous parler et nous parler et nous parler. Il nous saoule littéralement de ses jérémiades pour tenter d'ombrager cette réalisation qui le met définitivement en danger de ne plus être important de ne plus pouvoir être nourris par l'énergie de notre assentiment à ses futilités.

Et si cela ne suffit pas, il se fâche et va puiser dans nos émotions inverties, la bonne souffrance qui nous fera reculer, fuir le trésor que nous avons atteint et qu'il veut garder éloigné de nous. "C'est Notre Précieux" nous sommes "Le Maître" et pas lui, ce gollum ! Il brandira cette souffrance comme une amulette maléfique, incarnation du refus de notre réalité.

Il est ainsi, aussi, par polarité, le gardien de notre honnêteté, nous obligeant à une lucidité sans faille qui puise sa force illimitée dans "je suis", la réalisation du mystère total, incommensurable et définitif.

Nous sommes toujours soutenu par l'infini qui est nous. Si en définitive par le jeu du mental, la conscience s'invertit et recule devant l'expression d'une souffrance et que même si, pour verrouiller encore plus l'affaire, le mental ajoute à cela un jugement et déclare que nous ne valons pas le coup (affirmation vous le conviendrait tout à fait malhonnète de sa part, mais si nous le croyons pourquoi s'en priverai t'il ?), hé bien, la souffrance qui en résultera sera le moteur même de la libération.

Tout est équilibré en définitif, un mouvement dans un sens est équilibré par le mouvement inverse dans un sens opposé. "Action, Réaction" est une loi bien connu de la mécanique universelle. "Moindre Action" est par ailleurs, la loi même du mouvement. Mais cela n'est juste qu'un commentaire de physicien.

La loi, les lois émergent du sans loi. L'infini est un feu qui brûle tout, qui fond tout mais aussi duquel provient toute fondation.

Fusion et fondation.