Bonjour, je suis la mort et ... je vous attends.


 Oui j'ai un rendez-vous avec chacun d'entre vous et cela fait de moi
 une entité semblable à Dieu, enfin si vous croyez en lui, avec tout
 de même un avantage certain par rapport à lui, c'est que pour moi
 vous êtes bien obligé d'y croire n'est ce pas ?

 Bien sur vous pouvez être dans le déni de moi mais cela n'est que
 la preuve flagrante que vous croyez très fortement en moi.

 
 He oui, je passe ma vie à vous attendre, si vous me permettez de m'exprimer ainsi. 
 On appelle cela la fatalité en ce qui vous concerne, la banalité en ce qui me concerne.


 On dit que je suis plus douce pour le guerrier et c'est vrai, je
 suis vraiment plus douce pour les guerriers particulièrement
 ceux qui n'ont pas peur de moi. Pour ceux-là vraiment ma douceur
 est comparable à la plus douce caresse d'une amante.


 Lorsqu'on me déni, je suis bien obligé d'avaler d'un seul coup
 ceux qui me résiste, presque sans les goûter mais ceux que
 j'accompagne toute leur vie alors je les distille amoureusement
 dans ma bouche et il arrive parfois même que... mais c'est
 trop tôt pour vous dévoiler cela.


 Vraiment vous de devriez pas avoir peur de moi, si vous vous
 rapprochiez de moi, je vous deviendrez familière et vous n'auriez
 pas peur et franchement, je vous le dit, il n'y aurait aucun problème.


 Alors je vous le dis, laissez-moi vous accompagner, chaque jour
 pensez à moi, pensez à ce que de votre vie vous pouvez m'offrir.

 Offrez moi ce qui vous pèse et vous ralenti et vous vous en
 trouverez ragaillardi.


 Je vais vous dire un secret, je ne suis là que pour vous empêcher
 de devenir si lourd que vous ne pourriez plus bouger.

 Finalement ce serait cela votre vrai mort et ce n'est pas ce que je désire. 
 Moi je veux seulement que vous progressiez sans cesse.

 C'est ma fonction en fait.


 Vous savez le mouvement c'est la vie alors lorsque le mouvement
 se ralenti et s'arrête, j'interviens non pas pour interrompre
 la vie mais au contraire pour lui redonner un élan.


 Plus le ralentissement a été important plus je dois donner
 un coup fort pour faire repartir la machine.


 La pluspart du temps le coup doit être si fort que vous
 partez sans pouvoir amener votre corps externe qui s'est si alourdi 
 et abimé que pratiquement plus rien ne circule à l'intérieur.

 Mais ce n'est pas une fatalité absolue, il y a beaucoup
 de façon de mourrir et cela ne dépend finalement que de vous.


 J'aimerai vous enseigner l'art de mourrir.